BERGER AUSTRALIEN Le Pouvoir de la Socialisation Précoce PART 4 s04e07

4ème partie de cette série sur la socialisation du berger australien.

Un berger australien heureux et bien équilibré, la socialisation précoce. Pourquoi les premières étapes de la vie de votre chiot sont cruciales pour le comportement à long terme et apprenez des conseils pratiques pour réussir la socialisation.

Nouvelle partie de Le pouvoir de la socialisation précoce, saison 3, épisode 4. Aujourd’hui,

Trop d’infos, tue l’info.

Si vous mettez votre chiot, berger australien ou un autre, au milieu d’un parc à chiot, avec des multitudes d’odeurs, des multitudes de gens, des multitudes de chiens, vous prenez le risque qu’il y ait trop d’infos d’un coup.

Vous ne pouvez pas arriver sur, que ce soit un terrain d’éducation, une balade éducative, d’un seul coup d’un seul, on le sort de la voiture, on le pose et vas-y choupi, tu vas bien te débrouiller dans l’environnement où il y a plein de gens qui parlent fort, moins fort, les laisses qui claquent, etc. etc. les autres voitures qui arrivent et tout.

Wow ! Moi vous me feriez la même chose, je ne trouverais ça pas cool du tout ! Et il y a des situations, bien sûr, en tant qu’humain, où on est dans des situations pas cool, mais notre cerveau nous dit, Ok, est-ce que j’ai eu des expériences auparavant à peu près similaires que j’ai réussies ? Oui, donc il n’y a pas de raison, je vais pouvoir parler devant 200 personnes. Oui, j’ai déjà eu des expériences au moins aussi compliquées, voire légèrement moins compliquées, mais quand même. Donc oui, je peux me pointer devant 10 mecs qui vont décider du sort de mon association, et je vais savoir si, oui ou non… Mon projet va fonctionner.

Il y a plein de cas où nous, nous sommes capables de raisonner pour surpasser la situation qui est en face de nous. Et vous, en tant que propriétaire de chiot, vous devez faire la même chose.

Donnez aujourd’hui les clés à votre chiot pour que demain, il puisse surpasser les situations.

Je sais bien que j’en demande beaucoup et qu’on est à un échelon un peu plus élevé de la sociabilisation ou de la socialisation active. Mais c’est très important que vous ayez ça à l’esprit. Si vous sentez que votre chiot commence à se geler, à se « freeze » comme disent les anglais, c’est-à-dire à se figer sur place, alors c’est que l’environnement est trop.

Et si l’environnement est trop, votre boulot en tant que propriétaire de jeune chiot, ce n’est pas de se laisser se débrouiller. Non, votre boulot c’est de l’aider à… passer cette situation. Alors comment on peut faire ? Et bien comment on fait ? On découpe. C’est-à-dire qu’on va prendre le chiot, on va reculer de 5 mètres, 10 mètres en fonction de la situation. Et on va laisser se confronter à une personne et un chien. Et ensuite une autre personne et un chien. Et ensuite une autre odeur qui passe par là. Et ensuite ainsi progressivement vous allez multiplier les micro-expériences positives. Et à l’arrivée vous aurez une expérience globale. qui est positive.

Alors que si vous le lâchez au milieu du monde comme ça, en espérant qu’à son âge, oui, il a les codes canins, il va bien se débrouiller, je vous le dis,

« vous prenez surtout le risque qu’il ait une expérience négative ».

Vous ne créez pas les conditions de la réussite. Les conditions de la réussite, c’est quand vous contrôlez autant que faire se peut l’environnement de votre chiot. Ça, c’est votre boulot. Ça, c’est votre boulot. Donc, trop d’informations tuent l’information.

C’est pareil, vous l’emmenez au marché, vous n’arrivez pas au marché plein fer, le chiot dans les bras, je te pose au milieu du bruit, avec les odeurs, les gars qui veulent vous vendre des merguez, les types qui sont en train de vous expliquer que leurs fruits et légumes sont drôlement plus beaux que celui d’en face. Et les chiens qui passent et les gens qui mettent des coups de pied parce qu’ils sont en train de regarder les étals et qu’ils ne regardent pas ce qui se passe, vous prenez le risque que votre chiot ait une mauvaise expérience.

S’il vous plaît, ne prenez pas ce risque.

Vous prenez le chiot, si c’est un chiot de deux mois et demi, trois mois, vous le prenez dans les bras. Vous le faites voir des choses, sentir des choses, il est protégé. Oui, il y aura des gens… qui vont venir le caresser. Et on en parlera sûrement dans un prochain podcast comment on fait pour caresser un chien. Sûrement pas en arrivant avec sa grosse main par-dessus les yeux et pour caresser au-dessus de la tête. Mais ça, c’est un autre sujet dont on devra débattre un de ces jours. On se retrouve dans la situation où il va avoir une expérience positive, plein d’expériences positives, mais vous contrôlez l’environnement.

Si vous lâchez votre chiot en laisse avec un bébé au milieu, vous prenez le risque de rencontrer des enfants moyennement cools, que votre chiot se fasse rentrer dedans par une poussette. Non pas que le papa ou la maman voulaient vous mettre un coup de poussette dans votre chiot, mais sauf qu’avec la foule du marché, il ne l’a pas vu. Et c’est bien normal qu’il ne l’ait pas vu. Parce que si vous n’avez pas conduit une poussette récemment, je vous rappelle que ce n’est pas le truc le plus funky music de la Terre. Donc, tout ça mis bout à bout, vous devez garder ça à l’esprit. Trop d’infos tuent l’info.

Il vaut mieux avoir plein de micro-expériences cumulées que de vouloir absolument créer un truc gigantesque où vous prenez le risque que ça se termine en fiasco.

A très vite pour un nouvel épisode.

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Berger Australien l’Éducation Positive en Action

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Que diriez vous de découvrir les solutions pour éduquer votre berger australien ou votre BAM ?

Patrick Aufroy. Je suis propriétaire de chiens de berger depuis 1984 et je partage ma maison dans le Tarn avec des bergers australiens depuis 1997. Mon épouse et moi avons crée l’élevage Born in Rosebud Aussies en 1999. Notre réputation de chiens équilibrés et adaptés au troupeau nous a permis de voir partir nos chiens dans le monde entier. j’ai été président du CFBA et je suis juge expo pour les bergers australiens. Notre amour pour cette race est toujours vivant 25 ans après.

Depuis 2010, éducateur canin, comportementaliste en positif, fondateur du centre de formation Doggycoach.

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