Avant propos :
Avant propos : Cette série d’articles est déjà parue sur Facebook mais je trouve amusant que vous y retrouviez ma progression « intellectuelle »
Celui-ci est du 14 juillet 2012.
Vous trouverez en bas d’article mes commentaires actuels.
Avant propos : Cette série d’articles est déjà parue sur Facebook mais je trouve amusant que vous y retrouviez ma progression « intellectuelle »
Celui-ci est du 14 juillet 2012.
Les blanc contre les noirs. Le bien contre le mal. Est-ce que vous jouez aux échecs ? Le but du jeu d’échec, comme vous le savez certainement, est de mettre le Roi de l’adversaire Mat.
Nous sommes bien en face d’un jeu qui organise le conflit.
Nous sommes bien en face d’un jeu qui organise le conflit. L’un doit perdre pour que l’autre gagne. Si nous parlions d’éducation canine, nous dirions que nous sommes dans une approche « traditionnelle ».
Le chien dans ses activités que ce soit en compétition ou dans la vie de tous les jours, se retrouve régulièrement en échec. Il fait « mal ». Il fait d’ailleurs souvent autre chose que ce qu’on attend de lui. C’est nous qui pensons que c’est mal, pas lui. Au fur et à mesure où ces échecs se répètent, le conducteur ou le propriétaires est de plus en plus désemparé et, souvent, il se retrouve à vouloir exercer son autorité avec plus de force pour contraindre le chien à faire ce qu’il refuse de faire.( il veux mettre le Roi d’en face « Échec et mat »). Passe-t-on dès ce moment-là au stade de la violence ? Parfois. Les exemples de chiens un peu trop secoués à la sortie d’un parcours d’agility, d’un terrain de travail ou un refus d’obtempérer dans la vie de tous les jours sont légion.
Nous touchons là une notion importante dans l’esprit de beaucoup : Il faut bien les « mâter » pour leur apprendre quelque chose ! Pour qu’ils comprennent !
A certains moments le chien « doit » faire ce qu’on lui demande et c’est vrai ! Mais encore faut-il que celui-ci ait appris ce qu’il doit faire et encore plus important que l’on ait vérifié, validé qu’il a bien compris ce qu’on attend de lui.
La grande différence entre les méthodes traditionnelles et les méthodes amicales et positives est aussi là. D’abord notre palette, notre trousse à outils d’apprentissage est bien plus importante que dans les méthodes traditionnelles et ensuite nous nous servons des erreurs du chien pour nous remettre en question au lieu de les sanctionner. Si le chien fait mal, s’il fait « faux », s’il fait « autre chose » c’est que nous le lui avons mal appris. C’est notre faute. Pas celle du chien. Nous attendons qu’il fasse et il fait ce qui lui paraît cohérent avec ses apprentissages précédents. Le chien ne fait pas exprès de faire « mal ». Il pense qu’il fait « juste » et c’est bien ce qui doit nous remettre en cause en tant que formateur.
Le risque c’est que le chien finisse par se dire : « peu importe la décision que je vais prendre ».
Le risque c’est que le chien finisse par se dire : « peu importe la décision que je vais prendre ». Au bout du compte, cela ne va pas lui convenir et je serais puni ». L’inhibition, la peur le feront de plus en plus douter de ses choix et ces doutes lui feront prendre de plus en plus souvent la mauvaise décision…
Enfin si l’on veux parler du lien. Quels type d’échange peut-on espérer avoir avec un chien si l’on bouscule celui-ci à la moindre incartade sans autre explication ou apprentissage nouveau ?
Le but de cet article n’est pas de dire : si le formateur est en échec, c’est le chien qui en subit les conséquences. Cela paraît tellement évident. Le but de cet article est de faire toucher du doigt que chaque rupture de formation car le fait de « secouer » son chien est bien un constat d’échec, engendre un frein supplémentaire pour « réparer » ce mauvais apprentissage mais aussi pour les autres à venir. LA grande différence avec le jeu d’échec, c’est qu’à chaque partie on repart de zéro. Le chien lui ne repartira pas de zéro pour la prochaine partie. Il aura appris que « faire « mal » du point de vue du maitre a une conséquence physique » mais cela ne lui dira rien de ce qu’il doit faire pour faire « bien ».
« secouer » son chien, le « mâter » est lourd de conséquence pour l’avenir mais il est surtout contre-productif. Il va à l’opposé du but recherché. Il hypothèque l’avenir de la relation et l’évolution possible du chien. Si dans les mois qui viennent, une seule personne pouvait y réfléchir avant de lever la main sur son chien, cet article n’aura pas été écrit en vain.
Le titre exact de cet article aurait donc dû être « Pourquoi j’aime pas jouer aux échecs ? Parce que parfois je perds !»
Patrick Aufroy – Doggycoach
Rappel : Cette série d’articles est déjà parue sur Facebook mais je trouve amusant que vous y retrouviez ma progression « intellectuelle »
Celui-ci est du 14 juillet 2012.
Ce que j’en pense en 2019 ?
Si le chien ne fait pas ce qu’on lui demande c’est pas de sa faute, c’est de la nôtre car nous lui avons mal expliqué … Combien de fois j’ai dû répéter cette phrase depuis cet article ?? .. Pfff un paquet ! LOL
A la relecture je trouve que cela manque de parti pris. Il part dans trop de directions. L’intention est assurément là mais il aurait mérité d’être découpé en 3 parties avec un approfondissement à chaque fois.
Sur le fond, je revendique toujours les mêmes choses … C’est d’ailleurs inquiétant ….
Patrick Aufroy Doggycoach – 3 janvier 2019