La cohérence de la cellule familiale | Podcast S04E02 |

Dans cet épisode, je vous parle de la cohérence de la cellule familiale pour une relation harmonieuse avec votre chien.

Si vous avez un berger australien ou un berger américain miniature, ce podcast est fait pour vous !

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La cohérence de la cellule familiale est-elle fondamentale ?

La question qui se pose ici c’est Est-ce qu’on peut avoir deux types d’éducation, deux formes de relation avec le chien à l’intérieur d’une même famille ?
Oui, c’est certainement possible. Mais c’est ô combien se compliquer la vie. Et surtout, c’est compliquer la vie du chien.
Le chien, le berger australien, bien sûr qu’il est capable de ce qu’on appelle la discrimination, c’est-à-dire la capacité à comprendre qu’on interagit avec telle personne et pas avec telle autre de la même façon.
Par exemple, avec les personnes handicapées, les bergers australiens vont avoir une attitude souvent extrêmement douce. Par exemple, avec les enfants. Les bergers australiens vont avoir des fois, régulièrement d’ailleurs, pas des fois, régulièrement tendance à se mettre au niveau des enfants, c’est-à-dire de s’abaisser, de se faire les plus petits possible.
Ceci pour dire que, bien sûr, le chien est capable de s’adapter. Mais si tout le monde applique la même méthode, tout le monde applique les mêmes consignes, c’est tellement plus simple pour le chien. Et surtout, ça évite de mettre justement en place la discrimination, entre autres des bâms et des bergers australiens, qui va leur permettre de… tirer le meilleur parti de chaque personne qui est en face d’eux.
Le problème n’est pas qu’il va comprendre dans les deux cas.

Il a extrêmement bien compris dans les deux cas.

Mais il va se dire, celui-ci, je vais l’amadouer plutôt de telle façon puisque je sais que ça marche plutôt avec lui par rapport à l’autre qui est beaucoup plus stricte ou à l’inverse. Je vais être extrêmement sage et donner l’apparence d’un chien qui a tout compris et qui obéit super bien parce que lui, il a tendance à monter la voix.
Mais à l’inverse, dès qu’il n’est plus dans les parages, je vais faire absolument tout ce que je veux parce que la pression que je reçois de cette personne au sein de la famille n’existe plus puisqu’il n’est plus là. On a donc

un chien qui obéit à certains moments et qui n’en fait absolument qu’à sa tête à un autre.

La difficulté dans ces cas-là, c’est que, par exemple, la grosse voix est inhibiteur pour certains bergers australiens, mais elle est surtout libératrice quand la grosse voix n’est pas là. Et donc, on se retrouve avec des gens qui décrivent des chiens diamétralement opposés, et on s’en est même à se demander si c’est bien du même chien qu’on parle. Sans tomber dans la caricature, si c’est le plus souvent monsieur qui va faire la grosse voix, on se retrouve dans une situation où le propriétaire dit moi je ne comprends pas, avec moi il n’y a pas de problème
A l’inverse, on va retrouver des chiens qui ont réagi complètement différemment, et monsieur va dire moi j’ai beau faire la grosse voix, j’en tire absolument rien, ma femme par contre elle arrive absolument à en faire tout ce qu’elle veut, alors qu’elle n’a même pas un bout de fromage dans la poche à chaque fois.
Ceci pour dire que, oui, le berger australien est capable d’avoir différentes approches avec différents propriétaires, mais c’est tellement plus simple. Si tout le monde applique la même méthode et que le chien sait que dans ce cadre-là, c’est cadré et que, quelle que soit sa prise d’initiative, quelle que soit sa tentative d’obtenir quelque chose de plus intéressant pour lui, il va avoir la même réponse, peu importe la réponse que ça va être. Ce qu’il va tenter peut être extrêmement intéressant à conserver.

Par exemple, il part en avant lors d’une balade, ce n’est pas forcément gênant. Ça peut être gênant, bien sûr, s’il y a des routes ou des animaux qu’il n’est pas censé voir et qu’il n’est pas censé démarrer. Je pense aux gibiers en nidification, mais je pense aussi à un troupeau de vaches ou à un troupeau de moutons, voire pire, rentrer dans un champ où il y a trois taureaux qui l’attendent.

Ceci pour dire que l’intérêt qu’il y ait une cohérence de la cellule familiale, c’est justement de permettre au chien de trouver son équilibre et d’être beaucoup plus équilibré parce que les limites que tout le monde met sont les mêmes pour tout le monde. Je veux juste finir avec une petite anecdote.

Un propriétaire m’appelle parce qu’il a quelques soucis avec son chien et au milieu de ça, il me dit, eh bien aussi on a un autre problème, c’est que maintenant il s’est décidé à monter sur le canapé. Je dis, ah bon ? Ah, mais diahoué, moi, je leur pousse, tout le monde leur pousse, tout le monde leur pousse, tout le monde leur pousse. Je dis, très bien, écoutez, on s’assoit tous et on appelle le chien, on va voir comment ça se passe. Tout le monde s’installe, je me lève, je vais ouvrir au chien, le chien s’approche. Et là, il regarde la jeune propriétaire comme avec un petit clin d’œil et il baisse un petit peu la tête, il a l’air de dire :

« Ah, je vois qu’il y a du monde aujourd’hui, on ne va pas pouvoir se faire des câlins sur le canapé. »

Et là, évidemment, je regarde la jeune fille et je lui dis, « Tu sais quoi ? Je crois qu’il vient de te dénoncer. »

Pensez à la cohérence de la cellule familiale, c’est tellement plus simple pour vous, pour votre chiot et surtout pour l’avenir.

Tout est plus simple dans ces cas-là. 

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